L’Olympique de Marseille, le 12eme hommes.
Le Vélodrome, ce n’est pas seulement ce qu’il se passe sur la pelouse. Bien avant que le coup d’envoi ne soit donné, l’ambiance est déjà là, palpable, vibrante, dans les rues qui entourent le stade. C’est dans ces instants que je trouve ma place en tant que photographe de rue et supporter.
À l’extérieur, je ne cherche pas les buts ou les actions de jeu, mais les visages, les gestes, les foules qui s’enflamment. Ce qui m’attire le plus, ce sont les fumigènes : leurs couleurs vives, leur lumière épaisse qui enveloppe les supporters et transforme la rue en véritable scène théâtrale. En photo, c’est un spectacle unique — la fumée qui danse, les silhouettes qui se découpent, l’énergie brute qui se dégage.
Chaque cliché devient une trace de cette ferveur collective. On y sent la tension, l’excitation, la passion partagée. C’est une atmosphère qui ne triche pas : des chants, des cris, des sourires, parfois même des larmes. Tout est vrai, tout est intense.
Photographier ces moments, c’est documenter une culture, un langage universel qui dépasse les mots. Le football, et particulièrement à Marseille, n’est pas qu’un sport : c’est une identité, un lien fort entre des milliers de personnes qui vibrent ensemble.
Pour moi, chaque fumigène allumé devant le Vélodrome est comme une flamme créative : il éclaire un instant que je me fais un devoir d’immortaliser. Et à travers ces images, j’espère transmettre à ceux qui les regardent une part de cette passion que je ressens à chaque match.