Photographier à l’ère des réseaux sociaux : entre passion et algorithmes
Aujourd’hui, faire de la photographie ne se limite plus à capturer une image. Il faut aussi savoir la montrer, la mettre en valeur… et espérer qu’elle trouve son public. Avec les réseaux sociaux, la photo est devenue un contenu qui vit dans un flux constant, noyé entre des milliers d’autres images.
Instagram, qui semblait au départ un refuge pour les photographes, est devenu un terrain de course aux likes. Un cliché peut être magnifique, travaillé, raconter une histoire… et pourtant passer inaperçu si l’algorithme ne le met pas en avant.
Alors, est-ce que les likes sont un gage de qualité ?
Pas vraiment. Ils sont surtout le reflet d’une visibilité, souvent liée à des facteurs extérieurs à l’image elle-même : l’heure de publication, l’engagement des premiers instants, ou encore la chance d’être repartagé.
Ce système est frustrant, car il ne récompense pas toujours la profondeur ou la sincérité d’un travail.
Je le vois bien dans mon parcours : mon nombre d’abonnés stagne. Je sais que je pourrais faire plus de vidéos, des Reels, des formats viraux… Mais ce n’est pas ma voie. Je veux que mon travail parle pour lui-même, sans me travestir pour plaire à l’algorithme.
Au fond, je préfère rester fidèle à ce qui m’anime : créer des images qui ont du sens, qui me ressemblent. Peut-être que ma progression sera plus lente, mais elle sera honnête. Et si un jour mes photos touchent un public plus large, je veux que ce soit pour ce qu’elles sont, pas pour ce qu’un algorithme a décidé qu’elles devraient être.